Et si le bien-être était dans la fluidité ?
Partie 4 : Quand prendre soin de soi devient une injonction lifestyle.
Approche systémique et relationnelle dans un monde rigide
Cet article fait partie de la série nommée Et si le bien-être était dans la fluidité ?.
🟦 Ces textes n’ont pas vocation à épuiser la complexité des notions évoquées. Ils proposent une lecture systémique, engagée, et ouverte au débat. Pour aller plus loin, des références seront proposées à la fin.
🟦 Ils s’inscrivent dans une démarche de transmission critique, à la croisée de la pratique clinique et de la réflexion sociale.
sortir du modèle marchand et performatif
Après avoir questionné les notions de potentiel, de réussite et de contribution, dans l’article Partie 3, une autre idée mérite qu’on s’y attarde : celle de “prendre soin de soi”. Est-ce encore un geste personnel, intime, libre ? Ou bien est-il devenu, lui aussi, une norme à suivre, un nouveau chapitre du récit de la performance ? Que signifie vraiment le bien-être, quand il est partout prescrit, promu, exposé ?
Dans nos sociétés contemporaines, la quête du bien-être est donc devenue une injonction omniprésente. Elle s’impose dans les politiques publiques, le marketing, les entreprises, les réseaux sociaux. On nous apprend à respirer, à méditer, à faire du yoga, à « prendre soin de soi » avant de prendre soin des autres — comme s’il suffisait d’un mode de vie sain et d’une volonté personnelle bien dirigée pour atteindre l’équilibre intérieur. Pourtant, les indicateurs de mal-être explosent. Le paradoxe est criant : plus on parle de bien-être, plus on se sent mal. Les conditions de vie objectives sont meilleures mais les conditions subjectives ont empiré.
En tant que systémicienne, je pense que ce paradoxe vient d’une erreur de perspective : nous avons enfermé le bien-être dans une vision individualiste, performative et dépolitisée, déconnectée de ses racines sociales, relationnelles et écologiques. Il est temps de le réinscrire dans une lecture systémique et universaliste, qui reconnaît les interdépendances humaines, structurelles et environnementales (ce dernier point est primordial). Et si, au fond, le vrai bien-être était une question de fluidité ?
L’illusion du bien-être auto-réalisé
Nous avons vu en introduction que la définition actuelle de la santé mentale, telle que proposée par l’Organisation mondiale de la santé, insiste sur la capacité d’une personne à « faire face aux tensions normales de la vie », « travailler de façon productive », et « contribuer à sa communauté ». Ce modèle valorise l’autonomie, la résilience et l’utilité sociale — mais il s’inscrit dans une logique fonctionnaliste. On est en bonne santé mentale tant qu’on reste utile, performant, et silencieux sur les causes systémiques du mal-être.
Ce glissement est particulièrement visible dans certaines campagnes gouvernementales récentes. On pense par exemple au slogan récent :
« Pour votre santé mentale, faites du sport. »
Cette injonction apparemment bienveillante est en réalité très violente dans sa, selon moi, fausse naïveté. Elle renvoie l’individu à lui-même, comme si sa souffrance venait d’un manque d’activité physique et non d’un effondrement des solidarités, d’un isolement croissant, de conditions de vie précaires ou de l’érosion des services publics. Faire du sport ne guérit pas l’absence de lien, la maltraitance institutionnelle, la crise climatique ou la solitude affective.
C’est une injonction morale déguisée, réservée à ceux qui ont le temps, l’énergie, les moyens, et qui invisibilise les causes collectives du mal-être. Ce type de communication est le reflet d’un désengagement politique massif : on vous dit « prenez soin de vous », pendant que l’on démantèle les structures collectives censées vous y aider. Ce désengagement n’est pas neutre : il est une forme de maltraitance systémique, qui, jour après jour, détricote la santé mentale collective. C’est une manière de psychologiser des problèmes sociaux et de déléguer aux personnes la gestion de ce que les structures ne prennent plus en charge.
Ce type de communication “Pour votre santé mentale, faites du sport” est une illustration parfaite d’un message paradoxal, à première vue bienveillant, mais porteur d’une double contrainte.
En systémique, on parle de double bind ou double contrainte lorsqu’un individu reçoit deux messages contradictoires, sur deux niveaux de réalité différents, sans possibilité de s’en extraire ni de les commenter. C’est exactement ce qui se joue ici :
👉 D’un côté, le gouvernement semble dire : “Prenez soin de vous, faites du sport, c’est bon pour vous.”
👉 De l’autre, il sous-entend : “Si vous allez mal, c’est que vous n’avez pas suivi le conseil. Donc, c’est de votre faute.”
Le piège se referme : si je fais du sport mais que je vais toujours mal, c’est que je suis inapte, irrécupérable. Si je n’en fais pas, alors je suis coupable de ne pas avoir pris ma santé mentale en main. Quoi que je fasse, je perds.
Mais surtout, comme dans tout message paradoxal, il est quasiment impossible d’en parler sans être disqualifié : critiquer une campagne de prévention aussi anodine revient à passer pour défaitiste, ingrat ou complotiste. C’est là toute la violence sourde de ces slogans : ils enferment tout en se présentant comme des aides.
Ce type de communication ne crée pas forcément un effondrement psychique à elle seule. Mais ce qui est dangereux, c’est la répétition de ces doubles injonctions dans notre quotidien. À force, elles fragilisent la pensée logique, créent des tensions internes, une dissonance cognitive permanente, et alimentent un sentiment d’échec diffus.
Face à une telle contrainte, l’individu n’a que peu de stratégies viables :
– Se conformer : faire du sport, entrer dans le moule, en espérant que cela suffira à “aller bien”.
– Résister : refuser l’injonction, au risque d’être stigmatisé, disqualifié.
– Ou, comme l’a bien décrit Paul Watzlawick, produire une réponse de désorganisation : crises d’angoisse, épuisement, isolement, agressivité, troubles psychosomatiques.
Nos environnements sont saturés de ces doubles contraintes — dans les institutions, les relations familiales, les entreprises, les discours politiques. Souvent, elles partent d’une intention bienveillante : conseiller, aider, rester en lien. Mais leurs effets, eux, sont délétères. Apprendre à les repérer, c’est déjà commencer à s’en dégager.
C’est donc un piège subtil mais redoutable : faire croire que le mal-être serait un simple déficit d’effort personnel, là où il est souvent la réponse à une réalité sociale devenue toxique et dégradée. Cette logique paradoxale, qui culpabilise les individus tout en se désengageant collectivement, n’est pas nouvelle. Mais elle gagne du terrain avec un marketing solide et terriblement bien ficelé. Pour mieux comprendre comment cette idéologie s’est installée dans nos vies, il me semble essentiel de faire un détour par un ouvrage qui a profondément résonné en moi : Politiser le bien-être de Camille Teste.
Ce livre, précis, intelligent, bien documenté et honnête a été un tournant pour moi. En 150 pages seulement j’ai enfin trouvé une voix qui réussissait à poser ce que je ressentais, ce malaise face au concept de bien-être et surtout, ses « solutions ». Elle y aborde efficacement l’entrée du bien-être dans l’ère du néolibéralisme ou plutôt l’entrée du néolibéralisme dans le bien-être et avec, ses normes et ses injonctions. Elle explique ainsi comment le mouvement vers l’individualisation des souffrances psychologiques a été autorisé, poussée même, par le gouvernement Reagan “qui a cessé de financer la recherche portant sur les causes sociales de la dépression et des pathologies mentales (…) pour ne financer que les recherches sur le cerveau, et donc sur les causes endogènes (intérieures et non extérieures) de notre mal-être”.
Ce choix politique, dit-elle, s’incarne avec deux tendances :
– la psychologie positive de Seligman dans les années 90, selon qui, la capacité à se soigner “réside dans son aptitude à voir les choses du bons côté”. Hakunamatata, on a trouvé la solution pour aller bien, il suffit de le vouloir et d’arrêter de se plaindre !…
– la “neuromania” actuelle grandissante dénoncée brillamment par Albert Moukheiber dans son livre où il souligne la fébrilité à tout expliquer par le cerveau, des sentiments aux comportements les plus complexes, croyant tout réduire à des neurones ou des images IRM. J’invite vraiment tout le monde à lire ce livre grand public écrit par ce brillant neuroscientifique.
Albert Moukheiber a décidé de lever la voix et le voile sur la marchandisation des neurosciences (tests de toute sorte, cerveau gauche et droit…), leur simplification, leurs usages à outrance par les non-initiés mais aussi par des professionnels de la santé mentale qui s’accrochent au cerveau comme seule source “scientifique et fiable” pour approcher la psyché. Pour lui, la pensée n’est pas le cerveau, la conscience ne se résume pas seulement à du biologique et des neurones. Il insiste énormément sur la dimension systémique des souffrances psychologiques, dénonce ce scientisme ambiant, cette binarité réductrice ainsi que la psychologisation de problèmes sociaux. Bref, c’est complexe, c’est nuancé, c’est brillant et ça fait un bien fou.
Revenons à Seligman et à sa théorie positiviste. Comme Camille Teste le rappelle, cette théorie n’a aucun fondement scientifique et pourtant elle va se répandre comme une traînée de poudre et être adoptée par énormément de monde. Des programmes, des masterclass, des formations, partout la dictature du bonheur individualisée s’installe solidement. Jusqu’à nos sphères les plus intimes. On arrive à des dérives extrêmement graves et culpabilisatrices, où les personnes en souffrance, ou malades, qui n’arrivent pas à s’en sortir sont accusées d’être faibles. J’ai entendu cette phrase quand une amie proche est décédée d’un cancer : “Elle devait avoir de mauvaises pensées et énergie pour développer un truc aussi violent”. Je laisse la violence de cette phrase agir…
C’est une double sentence. Les gens ont désormais peur d’être vus comme « allant mal », les employés doivent garder la face, “tout va bien” disent-ils le sourire serré, terrifiés pour certains d’être découverts insatisfaits, vus comme ingrats. Il faut tenir le cap, car aller mal est devenu un manque de volonté.
Combien de fois ai-je entendu “tu es négative” lorsque j’adressais des difficultés ou des sujets politiques graves. Raisonne alors en moi cette chanson du film “La vie de Brian” par les Monty Python. Alors que Brian, le personnage principal, est condamné à mort par crucifixion par les Romains. Il est cloué sur une croix, entouré d’autres condamnés, dans une situation tragique et absurde. Alors qu’on pourrait s’attendre à une fin sombre, un autre supplicié commence à chanter cette chanson joyeuse et entraînante “Always look at the bright side of life”. Cette chanson est devenue une hymne à l’optimisme alors qu’elle était construite comme une satire contre cette quête de sens intempestive et cette dictature du bonheur. En tant que féministe, j’ai l’habitude de passer pour une rabat-joie, de déranger des moments “légers” avec des sujets trop sérieux ou politiques. Je conseille, pour celles et ceux qui se sentent concerné.e.s, la lecture du Manuel rabat-joie féministe de Sara Ahmed qui explique très bien comment sont discrédités les militant.e.s et les discours insurgés. Évidemment, il n’est pas question de monopoliser tous les temps de parole sur ces sujets, il y a un moment pour tout, et pour la légèreté, mais ces sujets politiques ont dérangé pendant très longtemps et heureusement, ça change !
De bien-être social au bien-être mental
Le soin est donc devenu un effort personnel, tandis que les institutions se désengagent par manque de moyen mais surtout par un manque de volonté. Prendre soin des citoyen.ne.s n’est pas une priorité économique et pourtant, la santé mentale a un coût pharamineux. Ce modèle produit non seulement un marché du bien-être très juteux, avec des dérives, mais rend inaccessible le bien-être aux plus vulnérables et donc à ceux qui en ont le plus besoin.
On est donc très loin aujourd’hui des origines ouvrières du bien-être, obtenu grâce à des luttes collectives pour vivre dignement. Le bien-être était une demande matérielle et concrète qui a su obtenir des réponses concrètes (congés, pauses…) avec la concertation et l’accord du gouvernement en place qui souhaitaient alors modifier le marché du travail. Aujourd’hui, le bien-être passe par des activités marchandes à commencer par les séances de psy et le reste, yoga, pilates, méditation de pleine conscience, cross-fit, jogging, massages, livres de développement personnel, kundalini activation, sophrologie, coaching de toutes sortes.
De plus en plus d’entreprises, inspirées par le mouvement des start-up, soutiennent ce glissement du bien-être pratique au bien-être existentiel. Nous avons vu dans la partie précédente qu’en faisant ainsi ces entreprises accentuent la psychologisation des souffrances. Pour se protéger de toute remise en question opérationnelle, elles misent désormais sur des offres de suivi psy via des plateformes, des appli de coaching ou des ateliers de toutes sortes. L’intime s’invite au travail, l’entreprise affiche vouloir prendre soin de ses employés en leur remettant pourtant la charge sur les épaules. Ce système montre déjà ses limites. Baby-foot, thérapie par le rire, happiness manager, les employés de bureaux finissent par se lasser de cette infantilisation, de ce paternalisme. Cette poudre aux yeux de solidarité et de collectif n’est rien d’autre qu’une énième tentative de dire aux individus, “si tu n’y arrives pas, c’est de ta faute, tu es inadapté.e, car regarde, tu as tout ce qu’il faut pour réussir, de quoi te plains-tu ?”.
Ainsi, le danger n’est pas dans le fait de prendre soin de soi, il n’est pas question de rejeter les accompagnements et les soins existants. Camille Teste est professeure de yoga, je pratique moi-même ces activités et je propose de la sophrologie. Il n’est pas question de dire aux gens de ne pas prendre plaisir à se détendre ou à faire du sport car cela est bon pour la santé. Non, le danger réside dans cet angle-mort où le bien-être devient un lifestyle et un lifestyle, une norme dogmatique du néolibéralisme.
Ce n’est donc pas la pratique en elle-même qui pose problème : c’est l’universalisation normative de ces pratiques comme solutions uniques à des souffrances profondément ancrées dans le social. Dire à une personne en détresse “fais du sport” comme le fait l’Etat dans sa pub, peut être une aide, mais aussi un déni si cela évacue les véritables racines de sa souffrance.
Le soin est toujours contextuel.
Il faut aussi garder en tête que le sport, (bien que très bon pour la santé) si pratiqué de façon obsessionnelle, peut être considéré comme un TOC (bigorexie) et/ou un trouble de la perception de son corps (dysmorphophobie). Il peut aussi devenir une expression de cette tendance narcissique encouragée par notre société : se définir à travers son apparence, son corps, sa capacité à correspondre aux normes contemporaines de beauté et de performance. Ce culte du corps « parfait » (qui remonte aux grecs) se retrouve promu chez les jeunes hommes en recherche de “virilité” dont les marqueurs sont encouragés et définis par des virilistes et autres masculinistes des réseaux sociaux. Cette tendance aux effets extrêmement délétères, voire parfois dangereux, chez les jeunes garçons est à observer puisque l’on connaît l’histoire dans laquelle le culte du corps masculin fut un impératif….
Je vous invite donc à lire le livre de Camille Teste pour plonger dans le monde du bien-être où elle décrypte les tendances similaires autour du New Age et de découvrir ses propositions pour faire sortir le bien-être de l’emprise capitaliste, et lui rendre son sens originel : “contribuer à l’émancipation des individus et soutenir leurs luttes”.
🧠 Zoom sur - "Psychologisation & pathologisation : deux tendances très répandues aujourd’hui"
Dans notre société, il est devenu très courant d’expliquer les souffrances sociales par des causes psychologiques, puis de les étiqueter comme des troubles individuels. Cela revient à nier les causes socio-économiques mais aussi à vider de sens les souffrances et maladies mentales existantes.
🔹 La psychologisation, d’abord :
C’est quand un phénomène collectif, politique ou organisationnel est réduit à un problème personnel.
Exemple : un burn-out devient un manque de gestion du stress.
➡️ Cela évacue le contexte, l’environnement, les rapports de pouvoir
➡️ Et ça permet de ne pas remettre en cause l’organisation plus globale (business as usual)
🔹 La pathologisation, ensuite :
C’est quand une expérience humaine légitime (deuil, angoisse, colère, stress) est recadrée comme un trouble médical.
➡️ Ce qui devrait être entendu est alors soigné, parfois corrigé, sans prendre en compte ce qu’il exprime du contexte.
🔁 Ces deux logiques s’enchaînent souvent :
Un malaise collectif → devient un souci personnel → devient un trouble psychique.
Et l’individu en porte seul la charge.
🧭 Dans mon approche systémique et narrative, il ne s’agit pas de corriger, de taire ces « symptômes », mais de recontextualiser les récits de souffrance, de comprendre à quels systèmes ils réagissent, et de redonner du pouvoir aux personnes sur leur propre histoire.
C’est une manière de repolitiser le soin, sans l’opposer à l’intime.
“Le mal-être contemporain n’est plus le produit de la répression sociale, mais de l’exigence de se réaliser.” Alain Ehrenberg

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